ARTICLE DU PARISIEN SUR LES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015
Au moins 120 personnes sont mortes ce vendredi soir dans une série d'attaques simultanées à Paris et au Stade de France. Dans la salle de concert du Bataclan, boulevard Voltaire (XIXe arrondissement), les terroristes ont fait une centaine de victimes, selon un bilan provisoire.
Attentats à Paris : « Les gens annonçaient la mort en sortant du...
Un assaut a été mené par la police peu avant 0h30 et s'est terminé vers 1 heure. Trois assaillants présumés ont été tués, selon des sources policières. Ce sont des scènes de guerre que décrivent les témoins qui se sont parvenus à s'enfuir
de la salle, où une fusillade a éclaté vers 21h45, suivie d'une prise d'otages.
Dans la salle archi comble - elle peut accueillir 1500 places -, se tenait un concert du groupe Eagles Of Death Metal, un groupe de rock américain à l'humour décapant. Un journaliste d’
Europe 1, présent dans la salle, décrit « deux ou trois individus non masqués
(qui) sont rentrés avec des armes automatiques de type kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule ». Selon lui, les tirs ont duré « une dizaine, une quinzaine de minutes ». « Les assaillants ont eu tout le temps de recharger à au moins trois reprises, rapporte le reporter. Ils n'étaient pas masqués, maîtres d'eux-mêmes. Ils étaient très jeunes. »
Il n’a pas entendu de revendication au milieu des cris. Jasmine, témoin de l'horreur, indique à BFMTV que l'un «des deux fous» a dit : «Ce que vous faites aux Syriens, et bien, vous allez payer maintenant.» L'un des terroristes lui a tiré une balle dans le pied. «Pour survivre, je me suis allongée sous un corps», confie-t-elle. Interrogé par
France Info, Louis affirme, lui, qu'«ils ont tiré en plein dans la foule en criant
Allah Akbar». Venu assister au concert avec sa mère, il explique, en larmes, que «tout le monde s’est couché à terre et ils continuaient à tirer sur les gens. Putain, c’est un enfer ! (…) J’ai pris ma mère, on s’est couchés au sol, quelqu’un a dit : Ils sont partis ! Du coup, on s’est mis à courir, on s’est enfuis par une issue de secours, il y avait encore des coups de feu. Nous, quand on est partis, on a enjambé des corps, (…) c’est un cauchemar. »
Le Bataclan